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ADMIRAL FREEBEE
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FEW BITS
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review: Michel Preumont (Français)
photo©Michel Pruemont

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CONCERT REVIEW
Dimanche pascal rue des Pierres, t'es pas seul, l'AB affiche complet depuis des lustres!
Tu connais la ponctualité Cancellara de la salle bruxelloise et tu sais que

Few Bits (solo)

commencera à 20:00 pile!
Des prévisions plus fiables que celles de Monsieur Météo et, comme prévu, Karolien Van Ransbeeck, alias Few Bits, s'installe, quelque peu intimidée (l'Ancienne Belgique c'est pas Toogenblik), sur le siège disposé face au public.
Une guitare électrique d'un rouge flamboyant, quelques accords sobres, fini le trac: 'Unreal' .
Un folk intimiste chanté d'une voix grave et lancinante... take me there to where you were Tell me everything that you've heard...raconte tout à maman, menneke!
Tout simplement beau!
Un roadie lui refile une acoustique, 'Hard to find' nous annonce la belle enfant.
Wat gebeurt er, ik hoor niets.. Nous non plus, maske!
Oh, sorry, avais oublié d'appuyer sur la petite pédale.
En avant pour un acoustic rock bien sec.
'Shell', la jeune fille veut prendre son envol.
Pas besoin de me garder dans le cocon... don't worry I'll take good care of me... la chrysalide quitte son enveloppe familiale.
Le titre le plus Polly Jean Harvey du répertoire de Karolien: 'One Week Heartache Blues'.
Raw and lo-fi blues rock.
La gracieuse ballade, 'People', sera décorée de samples et de loops délicats (elle n'avait pas cet attirail à Haren) .
'One Night Friend' lente et sensuelle supplique amoureuse.
Karolien prend un ton Suzanne Vega pour se confesser à cet inconnu, ce one night friend.
Le downtempo 'The World' met fin à ce set de 30'!
Prestation qui confirme tout le bien qu'on pensait de Few Bits à l'issue du concert de Toogenblik.
Les Rosbifs, à mes côtés, acquiescent: that girl is good...
And damned pretty too..., ajoute le rouquin en vidant sa Stella!

Admiral Freebee

You know, Jack:Tom Van Laere, aka Admiral Freebee, is on the road again!
Un quatrième CD 'The Honey and the Knife' vient de sortir et, à chaque coup, les organisateurs doivent sortir l'écriteau 'stampvol, sold-out'!
Son band, c'est pas des bricoleurs:
Drums :Juul Lemmens (Donkey Diesel, Benny Zen...) - Lead guitar et backings:le génial Bjorn Ericksson (The Partchesz, Zita Swoon, Maxon Blewitt, Laïs...) - basse et backings : la surprise, Flip 'Ocharme Ik' Kowlier et l'homme à tout faire: claviers, percussions, guitares, backings vc.:Tim Coenen (Trixie Whitley, The Go Find, Venus In Flames, Roadhouse Libra...).
L'amiral se chargeant des lead vocals, et jouant de la guitare, du piano,de la basse et de l'harmonica.
Gros riffs de guitare, dignes de Keith Richards, pour un début en fanfare: 'Blues from a hypochondriac' (always hoping for the worst).
OK, on a pigé, ce soir, ça va saigner, pour la dentelle tu t'es trompé d'adresse.
Ce sera du rock et du méchant!
Le public ne demande pas mieux.
'Last song about you' trois guitares pour ce country rock catchy.
'Always on the run' du disco/white funk dans la veine du 'Miss You' des Stones, avec harmonies vocales bien putes. Pour nous prouver qu'on a pas à faire aux Village People, le Bjorn nous assène un solo carnassier, imité, ensuite, par l'amiral en personne.
C'en est tellement juteux que ça dégouline de partout.
Sont trop agités à BxL, doivent s'assagir, passe-moi l'acoustique, mec! A soul ballad chantant la solitude: ' Look at what love has done' . Très Neil Young, dans ses moments calmes, un piano mélodique et de brillants effets d'ebow ..I can smell the acid on my microphone... Qui a fait les poussières?
Un nouveau country rock en laidback: 'The Longing Never Stops'.
Tom Van Laere excelle dans le downtempo sudiste: un timbre à la croisée du nasillement nonchalant du Loner et des modulations de Mick Jagger, des guitares roots t'emmenant du côté de Nashville.
'My Hippie ain't hip' retour au lourd, avec double jeu de basse.
Tu te demandais, depuis le début du show, ce que ce totem foutait sur scène, le Tom vient y gueuler une incantation voodoo sauvage et incandescente...I'm not dancing cause I'm happy
I'm happy cause I'm dancing...
Mes voisines ont pigé le message!
Au piano, pour un break au calme relatif, l'intro du hit 'Admiral for President', un tango à la Tom Waits, décoré de quelques lignes d'harmonica.
Un second degré subtil ..this land is condemned we need the admiral for president... Freebee fait son Sarkozy.
On enchaîne sur une valse, 'Carry On', tout aussi sarcastique.
Un oumpapa rock ensoleillé, 'All through the night', sera suivi par le singalong: 'Living for the Weekend', titre plus ancien, repris par la salle entière.
Communion pascale, l'Amiral transformé en Benedictus XVI.
'Fools like us' est dédié à mon bompa, un plattelandse philosophe. Luister, mensen, mes grands-parents sont mariés depuis 67 ans.
Brillante chanson au piano, avec Bjorn à la slide et des arrangements Charlie Byrd pour le Tim.
Une merveille de tendresse.
La pièce maîtresse de plus de 10': 'Get out of town'.
Effervescence à son comble aux pieds du podium: tu passes du slow sentimental au country rock teinté de blues, puis au hard rock meurtrier.
La folie quand d'un cri enragé, il hurle ..I need to change...et nous balance les cinq commandements du highwayman, sur fond rock explosif:1 You travel alone... 3 prends quelques cassettes with your favorite music...5 get out of town....
Le grand jeu sur scène: sauts énergiques, titanesque duel de guitares, chaos monstrueux et salvateur!
Pas fini, une dernière, avec Karolien en guest vocalist: 'Hymns for Demons/Home' , nouvelle pièce de résistance au final échevelé.

1h15' de sueur, d'émotions et de rock'n roll pur jus!

Bis
La bombe: 'The Art of Walking Away', aux trois guitares venant te chatouiller les entrailles.
Une jam géniale, mixant, une nouvelle fois, les Stones( époque Sympathy for the Devil) et Neil Young.
Public en transe et ovation homérique après les derniers accords.
Le DJ envoie une musique de fond sous les huées de la masse, les musiciens font mine de revenir, mais...
Veto de l'AB.
Les roadies démontent!

L'amiral regagne son Titanic!
Qui?
Sa petite Annick!